La pêche est une activité de loisirs très pratiquée par les habitants de la ville de Rennes. Elle est essentiellement gérée par la Fédération Départementale de Pèche d’Ile et Vilaine. Récemment, le président de cette fédération a reçu un émissaire du conseil communal de Rennes pour lui faire part des travaux en cours pour l’élaboration d’une charte sur la condition des animaux. Décryptons à travers le présent article cette volonté manifeste de l’autorité communale et les diverses conséquences qui pourraient en découler.
Les circonstances qui sous-tendent cette prise de position
Le conseil communal de la ville de Rennes, au moment des élections devant l’amener au pouvoir, a eu à conclure une alliance avec Europe Écologie les Verts, un parti écologique ayant de fortes ambitions politiques. Ce parti travaillant résolument avec les adeptes de l’antispécisme, lesquels n’acceptent pas cette différence de statut entre animaux dont certains sont qualifiés de supérieurs (principalement les animaux de compagnie) à d’autres (les animaux sauvages et d’élevage).
Nous assistons donc à la formation d’un trio constitué du conseil communal, du parti écologique et des antispécistes, lequel veut tout simplement déployer une entente d’alliance formulée contre la pêche lors des tractations électorales. Comme annoncé par le média Carnacarpe, l’un des points de la charte en cours d’élaboration sera lié à une interdiction de la pêche dans la commune.
Quelles pourraient être alors les conséquences liées à une telle décision ?
Cette volonté manifeste de l’autorité municipale ne fera évidemment pas unanimité dans les rangs des Rennais. En effet, la pratique de la pêche est quand même une activité ludique et pas des moindres en France, rassemblant enfants comme adultes.
Les associations de pêche réunies au sein de leur fédération useront de tous les moyens à disposition pour que cette interdiction reste à l’étape de simple projet. Ils n’hésiteront certainement pas à faire pression sur le pouvoir suprême pour que ce dernier use de quelques droits de veto pour bloquer ce processus initié par l’autorité communale.
C’est probablement pour éviter une telle débâcle pouvant même fleurer la division que le conseil communal a jugé bon d’initier ces pourparlers avec la Fédération Départementale de Pêche d’Ile et Vilaine. Une telle initiative, certes ne se présentant pas pour être simple, peut néanmoins conduire à un terrain d’entente pouvant convenir aux deux camps. Le reste dépendra assurément du leadership avec lequel l’autorité communale pourra tempérer la hargne du parti écologique et des antispecistes.