E réputation et déréférencement sur internet
En matière de e-réputation, ce sont les principales forces d’internet qui constituent également le revers de la médaille et qui peuvent mettre à mal la réputation numérique d’un particulier ou d’une entreprise : les données restent disponibles indéfiniment, le passé se rafraîchit à nos mémoires en quelques clics, les informations négatives que l’on peut considérer comme oubliées peuvent ressurgir en un instant. Aujourd’hui cependant dans l’Union Européenne, un cadre légal a instauré, et permet la protection de la vie privée dans la sphère numérique du Net. Voici l’essentiel sur le déréférencement sur internet, et sur ses conditions d’application.
Nettoyer son e réputation avec les dispositifs légaux
La googlisation désigne le fait de rechercher des informations en ligne sur un individu, afin de se faire une impression claire, dans le cadre d’un processus d’embauche par exemple. Ce mot fait allusion au moteur Google, mais cette quête d’informations se pratique sur toutes les plateformes du web.
Le fait est que la réputation numérique de nombreuses personnes pâtit aujourd’hui de la grande facilité qu’il y a à dénicher des informations indésirables en ligne. Pour permettre aux personnes concernées par des informations nuisant à leur image de faire table rase et de nettoyer littéralement leur réputation tout en protégeant leur vie privée, le Règlement Général sur la Protection des Données instaure la base légale d’application du droit à l’oubli numérique depuis mai 2018.
Qu’est-ce que le droit à l’oubli ?
Le droit à l’oubli est une réforme qui renforce la protection dont les internautes peuvent bénéficier par rapport à leurs données personnelles et privées. Il permet à un individu concerné de façon claire par des informations circulant sur la toile d’en demander la suppression ou l’effacement.
Le droit à l’oubli numérique est cependant soumis à des conditions. Ainsi le responsable du traitement des informations concernées (site web ou moteur de recherche) ne peut se voir contraindre d’accéder à une demande de suppression d’information que dans au moins l’une des situations qui suivent :
- Les données concernées ne sont plus considérées comme utiles par rapport à la raison pour laquelle elles ont été mises en ligne.
- Il n’existe aucune raison légitime ou légale pour justifier la parution ou la mise en ligne des informations concernées.
- Les données concernées sont considérées comme illicites ou acquises de manière illégale (données acquises par piratage par exemple).
- La publication des données n’est basée sur aucun fondement juridique, et elles concernent la vie privée de l’individu concerné.
Si le droit à l’oubli numérique est considéré comme faisant référence à la suppression de données, il faut savoir que dans la pratique, et pour parler au sens strict, deux formes de droit à l’oubli sont à distinguer, selon le responsable du traitement de l’information.
Le déréférencement
Le déréférencement est une forme du droit à l’oubli qui permet à l’individu concerné par une information en ligne de prendre contact avec le moteur de recherche qui répertorie les liens ou pages comportant ces informations dans les résultats de recherche, afin d’en demander la suppression. Les informations concernées doivent notamment comporter les nom et prénom du plaignant.
Le déréférencement peut donc être considéré comme la procédure inverse qui consiste, pour un moteur de recherche, à sélectionner et à répertorier des résultats visibles par les internautes. Le fait que ces informations deviennent invisibles ou soient supprimées du moteur de recherche ne signifie donc en aucun cas qu’elles disparaissent du site internet les ayant publiées.
Le droit à l’effacement
Dans le cas du droit à l’effacement, l’individu contacte directement l’éditeur du site ayant publié les informations ou les données concernées par la demande, afin d’obtenir leur effacement pur et simple d’internet.
L’e-réputation et le déréférencement sur internet sont liés, puisque le déréférencement permet de préserver son image numérique. Le droit à l’oubli s’exerce de façon simple, en remplissant notamment des formulaires en ligne, quand il s’agit par exemple des moteurs de recherche.
Il est important de rappeler que le droit à l’oubli n’est pas un droit absolu, et que son application ne peut se faire lorsque le traitement des informations est considéré comme nécessaire, légal, ou dans l’intérêt général du public, ou lorsqu’elles relèvent de la liberté d’information et d’expression.
Dans ces cas-là, l’alternative pour protéger sa réputation en ligne est de recourir à des techniques plus élaborées (Serp Sculpting ou le Flooding). L’expertise d’une agence web est alors précieuse pour les meilleurs résultats.
Demande d’anonymisation des contenus sur internet
L’anonymisation des contenus sur internet n’est pas une obligation légale par les responsables de traitement des informations, mais c’est une solution intéressante pour permettre l’exploitation des données personnelles d’un individu dans le respect des libertés des droits et de la vie privée.
L’anonymisation rend impossible l’identification des personnes concernées par les informations. Une demande d’anonymisation peut être faite à l’endroit d’un site ou d’un responsable de traitement d’informations en ligne, afin de réduire tout risque d’impact sur la vie privée.
Plus d’information :
Article réalisé par Melwynn Rodriguez, Consultant spécialisé SEO et é-réputation